La force de l’experience

Les expériences de vie influencent la qualité et le nombre d’interconnexions neuronales.

Les neurosciences nous apprennent contrairement à des idées fausses, que notre cerveau est « plastique« , poreux à l’expérience. Ces découvertes ouvrent des pistes passionnantes pour réviser nos façons de faire notamment en matière d’apprentissage, d’éducation, de management et de communication…
Les neurones disparaissent et d’autres se développent. Des zones du cerveau et des circuits neuronaux se remodèlent en permanence selon les expériences que nous vivons. Il n’existe pas de neurone seul. Le cerveau est social.
Si nous vivons régulièrement une expérience par exemple relationnelle (avec soi, les autres et même avec dame Nature), des connections synaptiques entre les neurones se créent. Les circuits les plus utilisés sont renforcés et deviennent plus rapides et plus efficaces. Toutes les fonctions psychiques comme l’intelligence ou la sensibilité dépendent ainsi de la rapidité et du niveau d’interconnexion.
Partons d’un exemple. Je prends tous les jours le même itinéraire pour aller de chez moi à mon bureau. Je créé une habitude, je connais par coeur le temps du feu rouge, les paysages, les formes de la chaussée etc.Je marche vite, je gagne du temps et je peux faire plusieurs choses en même temps comme penser à ma journée de travail par exemple.
Et bien le cerveau c’est pareil !
Si je décide de changer d’itinéraire, je vais devoir répéter x fois le trajet et créer une nouvelle habitude. L’ancien itinéraire n’est plus utilisé. Dans le cerveau, les connections non utilisées disparaissent.
L’architecture du cerveau se modifie donc en permanence.
Jusqu’à l’âge de 30 ans environ, le cortex évolue et l’on peut donc facilement le »recabler » en changeant de chemin, c’est à dire d’habitude. En redessiner la forme aussi comme un jardinier. Ensuite rassurez-vous, les cerveaux plus âgés peuvent encore changer mais cela nous demandera un peu plus de régularité et de constance !
L’autre découverte merveilleuse de l’épigénétique, nouvelle branche de la biologie et de la génétique, c’est que toute expérience vécue influence à son tour la façon dont nos gènes vont s’exprimer.
Dans une ruche certaines abeilles en mangeant de la gelée royale deviennent alors des reines ! De la même façon, mes gènes évoluent ou pas, s’expriment ou pas, sont inhibés ou pas selon l’environnement (relations, style de vie et alimentation) dans lequel je vis.
Mon potentiel génétique dépend donc de l’environnement dans lequel je vis.
Autant dire que cet environnement doit être nourrissant, bienveillant, coopérant…Voilà pourquoi nous devons cultiver la bientraitance et la coopération avec soi-même, avec les autres et dans tout environnement- personnel comme professionnel. Et cela s’apprend !

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